Le blog

Tout le monde

rencontre dans sa vie des situations, des projets qui apparaissent comme une évidence.

Cette évidence , en ce qui me concerne, est venue lorsque j’ai entendu le Dr Patrick JOUHAUD parler de docOSTEOcam lors d’un séminaire ostéopathique. Presque 2 ans après, voilà, je reviens de cette belle expérience humaine qui a duré 2 semaines. Deux semaines à pratiquer une ostéopathie globale dans un contexte de communication difficile: impossible de connaître l’histoire des gens, leur plainte, leurs problèmes. Les soins se font juste en connaissant l’âge (parfois approximatif) du patient, et simplement la notion de mal de tête, de ventre, de dos …et c’est tout! Et c’est pas grave! Le reste, les mains le découvrent, le testent, le devinent. Les techniques ostéo-articulaires sont secondaires mais parfois nécessaires, largement dépassées par le traitement viscéral, crânien et surtout somato-émotionnel.

Compte tenu du contexte historique de ce pays, de l’environnement, de l’origine des patients que nous avons vus dans les centres d’accueil, il est bien mis en évidence ce que tout ostéopathe connaît, partout dans le monde: le corps mémorise les chocs physiques mais aussi psychiques, émotionnels. Le ventre, le dos, la tête, toutes les parties du corps peuvent receler des cicatrices, des plaies de l’âme. Lorsque les gens ont accepté de mettre cela entre mes mains, j’ai essayé de le recevoir avec respect, avec prudence, sans à priori ni interprétation de ma part. Dans ce moment d’échange, inutile de parler, au contraire, je me fais le plus discret possible pour laisser les tissus se relâcher, fondre sous la main. Parfois, j’ai eu, quand même, l’envie de « guider » un peu les choses vers un équilibre dont les patients, surtout les enfants, ne peuvent pas se rappeler puisqu’ils ne l’ont jamais connu. Il est d’ailleurs étonnant de voir la différence des sensations entre le début et la fin de la séance. On le constate aussi dans la différence entre les enfants qui ont déjà été traité les années précédentes ou pas. D’ailleurs ils ne s’y trompent pas, il y a eu plusieurs endroits où nous étions attendus: ils ne savent pas réellement ce que nous faisons, mais ils savent que çà leur a fait du bien.

Un autre aspect humain a été la solidarité dans le groupe: même si nous travaillons tous différemment, il m’a toujours été possible de trouver un soutien, une aide technique ou juste un regard lorsque je me suis trouvé en difficulté.

Pour finir, j’ai été touché par certaines rencontres que je garderai pour moi, par l’engagement de gens comme le Dr SIN Sotikun, l’équipe de docOSTEOcam , Mme OUM Sophea Pheach, et tant d’autres.

Devant ce bilan, une nouvelle évidence apparaît …..
Je repars l’année prochaine !